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 Karak Thorn part en guerre

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Jurassik-Gar
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Jurassik-Gar
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Jurassik-Gar


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MessageSujet: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyDim 9 Mar - 11:20

Les remparts, aussi sombre que la nuit résonnaient des pas des bottes ferrées. Le soleil tentait une timide apparition, un fait aussi rare que majestueux dans ces terres glacées, le ciel quant à lui était couvert de lourd nuage tantôt d’albâtre, tantôt couleur de suie.
Aussi loin que portait son regard les blanches montagnes s’étendaient à perte de vue. Mais bien que ces terres rendent son cœur fébrile, excité par une soif de voyage, la présence bienveillante du Kringatukul derrière lui réchauffait son âme, comme une bonne cheminée réchauffe les membres frigorifiés.
Depuis bientôt deux siècles, il assurait la sécurité de cette forteresse, et à maintes reprises il dû prouver sa valeur contre ces misérables pillards sanguinaires.
Depuis maintenant, deux mille cinq cent ans Karak Thorn se dressait fièrement sur la route des forces d’invasion inféodée aux dieux du chaos. Aujourd’hui cette longue saga d’actes héroïques et de hauts faits d’armes allait peut être prendre fin.
Pour la première fois depuis bien longtemps, Vulkan Drake, Seigneur de la Garde Noire de Karak Thorn ressentit une pointe de nostalgie et de peur en son fort intérieur. Non pas par peur de mourir, cela faisait bien longtemps qu’il y était préparé, mais plutôt pour la forteresse elle-même. En bas des remparts se tenait la plus grande armée chaotique qu’il ai jamais vu, plusieurs dizaines de milliers de mutants, de nordique arborant la répugnante marque du maître des crânes sur leurs fronts, et des détachements de chevaliers en armures noires, encore que parler de détachements induise que ces barbares respecte une certaine coordination martiale ce qui n’est évidemment pas le cas, le Chaos est par nature opposé à l’ordre, à toute forme de coordination.
Au loin, de maléfiques sorciers commençaient leur sombre besogne, leurs incantations résonnant jusqu’au remparts.
Le front usé de Vulkan se plissa encore plus qu’à l’accoutumé, de sombres nuages commençaient à prendre une teinte cramoisie, de violent éclairs commencèrent à frapper du vénérable Kringatukul.

-Pff ces pitoyables raclures ne savent pas ce qu’est un véritable orage, attendez mes amis que Père Kringatukul déchaîne sa colère, là vous comprendrez pourquoi Karak Thorn est surnommé la forteresse du tonnerre…
Le goût méprisable de la magie noire commençait à emplir l’air, malgré la résistance hors norme à la magie de son peuple, Vulkan sentit les poils de sa nuque se dresser, et il pouvait même sentir un arrière goût métallique dans la gorge.
Ils lanceront l’assaut aujourd’hui même. Lança une voix rocailleuse et néanmoins chargée le l’autorité que seul un vénérable nain peux insuffler.
Se retournant, son regard tomba sur le visage impassible du Sarkar, le seigneur tout puissant de Karak Thorn, Thorlief Goldmen en personne.
Ce dernier émettait une aura de puissance et d’autorité palpable, son antique armure de Mikleif cachant ses muscles imposants. Sa longue barbe, autrefois blonde, d’un blanc immaculé pendait mollement jusqu’au sol. A ses mains se tenait Mjolkar, le mythique marteau runique, apanage des descendants du grand Thorn, l’arme irradiait comme si l’immense puissance contenue dans les runes cherchait à s’échapper pour libérer sa colère sur les pillards en contrebas.

-Mon seigneur… dit Vulkan en s’inclinant le plus possible, dans les limites offertes par son armure noire.
-Comment se présente la situation, mon vieil ami ?
Interloqué par ce soudain accès d’amitié dans la voix du roi, Vulkan lutta pour garder son calme, le Sarkar étant connu pour sa froideur implacable en temps normal.
-Les rangers sont rentrés ce matin, d’après leur rapport, l’armée de Karak Drak est à plus de deux jours de marche, et Shu Ren attend des renforts de la tribu Askar, soit pas moins de mille cavaliers. La situation n’est pas brillante, j’ai toute confiance en nos guerriers et dans nos murailles d’obsidienne, mais nous n’avons pas la force de repousser cette armée.
-Aurais-tu peur Vulkan, dois-je déléguer tes pouvoirs à quelqu’un de moins expérimenté mais plus audacieux ?

Piqué au vif par ces paroles, le seigneur de la légion noire se ressaisit immédiatement. C’était là une des méthodes favorites de Thorlief, mettre à mal la fierté d’un sujet pour en tirer le meilleur profit.
-Non mon seigneur, je me battrais jusqu’à la mort, et même après s’il le faut. Mes guerriers en feront de même. Mais c’est de savoir que l’œuvre de votre ancêtre soit sur le point de tomber qui me donne cet air peiné.
-Et tu as raison, je penserai comme toi, mais Mjolkar semble répugner à cette idée, il me parle tu sais ? Enfin disons plutôt qu’il me conseil, il me transmet ses émotions comme si l’âme de Thorn l’habitait. Oh tu dois te dire que ton roi devient sénile, peut être est-ce vrai, mais je n’en ai cure… J’ai juré sur la tombe de Thorn de défendre son œuvre contre la menace du nord, et jamais je ne briserai ce serment, jamais…
-J’ai toute confiance en vous, mon seigneur, et…

Un vacarme assourdissant monta des lignes chaotiques, une clameur sortie des gorges de milliers de guerriers fanatiques, au début inintelligible, celui ci commença à prendre forme pour former deux mots chargés de terreur : Shu Ren…
Galvanisé par la tempête magique qui surplombait l’armée, le seigneur adverse se matérialisa dans un roulement de tonnerre… au centre d’un immense pentagramme, apparu le Prince Démon Shu Ren, fléau des montagnes de Norsca, ayant autrefois, du temps de sa mortalité, juré de jeter à bas les fortifications de la forteresse naine. Déployant ses ailes noires immenses et brandissant sa lame gigantesque, il rugit dans la sombre langue des désolations ce qui ressemblait à une menace ou une malédiction.
Vulkan sentit son cœur se flétrir de crainte, avant que ce sentiment ne soit balayé par son esprit rationnel, les ruses de l’ennemi n’ont aucun pouvoir sur son peuple.
Thorlief Goldmen semblait pensif, comme si la présence du fléau lui était étrangère, il ferma les yeux alors que les runes de Mjolkar resplendirent de plus belle. Puis après quelques instant il porta son regard bienveillant sur son subordonné et lui adressa avec un sourire :
-Nous ne somme pas seul, plus maintenant, Thorn veille sur nous…
Avant même que Vulkan ne puisse ouvrir la bouche, une nouvelle clameur retentit de l’ouest, brute mais pure, ne scandant point le nom du Prince Démon mais bel et bien celui de la forteresse… Les tribus nordiques du col de la glace répondaient à l’appel !
Bien peu nombreux en comparaison de l’armée qui les attendait, mais guidé par cette haine incoercible envers leurs cousins corrompus, les guerriers nordiques du chef Sven le rouge n’avaient point oublié leur serment d’allégeance envers les Fils de Thorn. Et comme un seul homme ils fondirent sur l’arrière garde des chaotiques, surpris par cette attaque incongrue.

Sur les murailles, Vulkan, n’en croyait pas ses yeux, alors que Thorlief riait à pleine dents, puis ce dernier adressa à son fidèle bras droit :

-Rassemble tes guerriers, ce soir Shu Ren dînera en enfer, et nous à la droite de Thorn !
Prenant congé, Vulkan descendit rapidement les marches des murailles pour rejoindre ses hommes, la redoutable Légion Noire.

Une fois seul, le roi Thorlief Goldmen tendit son lourd marteau en direction des cieux, les runes de l’arme s’embrasèrent d’un feu interne illuminant les alentours :

-Ecoutez-moi éléments ! Oyez orages, serviteur de Thorn ! Déchaînez votre ire, les Fils de Thorn vous l’ordonne ! Frappez et embrasez les cieux ! Rugit-il de sa voix puissante, laquelle se propagea dans toute la forteresse et retentit sur le champ de bataille.
Sur ces mots, le ciel s’embrasa et un orage terrifiant zébra le ciel de ses éclairs, un orage qui ne prendrait fin qu’à la fin du combat…
Galvanisé par ce prodige, tous les habitants de la forteresse brandirent leur armes en direction des cieux, leur cœur brûlant d’une soif de combat sans comme une mesure avec l’ennemi.
Thorlief sourit intérieurement, tout nain un tant soit peu attentif aurait deviné que la présence d’autant de magie noire en un seul endroit aurait inévitablement conduit à la colère des cieux, il n’était pas un dieu comme son ancêtre mais il savait comment motiver ses troupes et par la même effrayer ses adversaires, le tout étant de deviner quel est le moment idéal pour cela…

La vue des éléments déchaînés par son roi, Vulkan sentit une fierté nouvelle lui réchauffer l’âme, Thorn était vraiment avec eux… Une fois en bas des fortifications, il toisa du regard les quelques trois milles nains et naines qui attendaient stoïquement les ordres. Des contingents de guerriers en armures de Mikleif côtoyaient des groupes de berserkers ivres de massacre, ainsi que des régiments organisés de guerriers blond et prêt à jouer avec leurs lourds marteaux. On discernait même des groupes de naines, engoncées dans de lourdes armures d’acier et brandissant leur armes séculaires. Le coté sarcastique de Vulkan, ne fit qu’un tour, allez leur montrer à ces humains comment les femmes de Karak Thorn se conduisent à la guerre. Car en effet les femmes naines ne rechigne pas à partir au combat aux cotés de leurs maris, frères, pères et même fils, et d’expérience, Vulkan savait qu’elle était capable d’en remontrer à n’importe qui…
A ses cotés vinrent se ranger les généraux nains, le vénérable Goff Œil de Faucon, maître de la Légion Wyvern, Grishkar le maître berserker, ou du moins le plus raisonnable d’entre eux, Vorstark le sombre le seigneur de la Garde Dragon, ainsi que les différents clercs nains là pour veiller sur le bien être de l’armée.
Ensemble ils échangèrent des regards confiants, puis Vulkan s’avança et brandissant son marteau de guerre, il harangua ses guerriers, déjà près à prélever leurs tribus en face. Puis soufflant dans son cor de Mikleif, il ordonna l’ouverture des portes de la forteresse, lesquelles coulissèrent sans un bruit sur leurs charnières… Karak Thorn partait en guerre…




Citation :
Premier texte de ce que j'espère une longue série basé sur ma forteresse Karak Thorn.
Pour plus d'information sur le background de Karak Thorn Cliquer ici
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Dieu
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyDim 9 Mar - 13:06

J'ai hâte de lire les récits du combat! Gob Clin d'oeil
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Jurassik-Gar
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptySam 22 Mar - 13:45

Les portes s’ouvrirent lentement et sans un bruit, un vent glacial chargé du goût de la magie noire s’engouffra dans l’enceinte de Karak Thorn. Une sorte de lamentation sourde semblait portée par cette brise surnaturelle. Lorsque les battants de la grande porte furent entièrement ouvert, une lueur intense éblouit légèrement les fils de Thorn, loin au sud le soleil levant percait les nuages tel un ultime défi aux sorciers adverses. Le ciel présentait un spectacle étonnant, divisé en trois parties toutes aussi captivante les unes que les autres, au sud l’aube clair se disputait aux nuages iridescents couvrant l’armée chaotique, et la forteresse elle même était surmontée d’une couronne d’éclairs.
L’orage surplombant la forteresse gagna en force, le tonnerre était assourdissant, pareil à une centaine de canons tirant à l’unisson.
L’armée naine ne sortie pas immédiatement des murs de Karak Thorn, ses membres restaient immobiles comme sous l’effet d’un sortilège, à tel point que les chaotiques soient surpris par leur comportement. Puis dans un fracas de tous les diables, la réponse leur parvint sous la forme d’un déluge continu de rochers, boulets de canon, traits de baliste… Les artilleurs de la forteresse ouvraient le bal, d’une façon assez percutante.
Les lignes déjà au combien désorganisées des forces du chaos furent malmenée par une pluie de morceaux d’obsidienne tranchants comme des rasoirs. Un cor se fit entendre des remparts, la seconde salve fut encore plus dévastatrice : ce ne fut pas un déluge de pierres mais bel et bien de boule de poix embrasés, et de curieuse sphère métallique qui se révélèrent emplie d’une mixture enflammée une fois écrasé sur les corps des maraudeurs. Une odeur âcre de viande brûlée s’éleva des lignes adverses, des hurlements de douleurs aussi par la même occasion…

-Et bien messieurs, il semblerait que ces rustres aient commencé un petit barbecue sans nous… Qui est partant pour s’en payer une tranche ? Lança Vulkan d’un air amusé.
-Moi ! ! ! répondirent les centaines ne guerriers l’entourant, alors que d’autre commençaient déjà à lancer, non pas des gadins ou des haches, mais des insultes pour le moins colorées, le plus souvent basées sur les penchants nymphomanes des génitrices des guerriers adverses…
Levant son marteau en direction de la horde, les fils de Thorn avancèrent tel une avalanches implacable. Un second cor sonna pour avertir les artilleurs de cesser leur bombardement, c’est au corps à corps que cette bataille va se jouer.
La Légion Noires fut la première à s’élancer, le spectacle était saisissant, près d’un millier de guerriers en lourdes armures d’un noire mat, s’élançaient pour réclamer leur tribus en face.
Peu après, ce fut au tour du régiment de Grishkar de charger dans un tonnerre d’insultes variées et virulentes, les nains berserkers sans armure avancèrent à une vitesse étonnante, parvenant même à dépasser la Légion Noire. Les nains fous furieux percutèrent les premières lignes chaotique avec la force d’une avalanche, il serait difficile de parler là d’une bataille, car les rares témoins de scène parlent d’une boucherie…
Grishkar en tête, les berserkers firent couler tellement de sang à eux seul que Khorne dut se demander s’il ne s’était pas trompé en choisissant ses fidèles.
Ses haches jumelles en mains, le vénérable chef berserker découpait allègrement têtes et membres dans une pluie de coup, chaque attaque laissait un adversaire dans l’incapacité de porter ne serait-ce qu’un fourchette, du moins s’il survivait au deuxième coup…
Considéré par ses pairs, en temps normal, comme le fils de Thorn le plus redoutable, dans l’ivresse du combat Grishkar devenait une tempête de destruction, semblable à un dieu de la guerre en quête de sang. Son visage affichait un rictus sinistre, son regard exorbité aurait suffit à faire trembler n’importe quel être un tant soit peu censé, mais c’était l’épais filet de bave ensanglantée qui le rendait tout bonnement effrayant. Ses fidèles n’étaient pas en reste, à ce moment de la bataille il était aisé de les retrouver parmi la cohue, il suffisait de suivre la ligne de cadavres démembrés. Ce massacre à sens unique perdura durant de longue minute, leur férocité aurait peut être même suffit à gagner la bataille, mais les sombres dieux leurs opposèrent un ennemi à leur mesure…
Grishkar continuait d’abattre ses adversaire tel des bottes de foin, ne laissant aucun survivants, jusqu’au moment ou il tomba nez à nez (façon de parler, en l’occurrence le nez du nain n’arrivait pas plus haut que le nombril de son adversaire) avec un colosse en armure écarlate. Le nain lança un attaque au niveau du torse du guerrier mais ce dernier repoussa la hache d’une simple parade, puis d’un violent revers de la main il fit voltiger le nain qui alla s’écraser sur ses collègues.
Reprenant ses esprits, son cœur battant à tout rompre, et sentant l’adrénaline lui brûler les veines, Grishkar se remit sur pied et fit de nouveau face à cet humain qui avait osé le ridiculiser. L’humain en question faisait bien deux fois la taille du berserker, il portait un lourde armure écarlate, on percevait à travers la musculature invraisemblable du guerrier, visiblement hypertrophiée au limite du possible, il portait deux haches luisants grâce à de sombres runes maléfiques, et son front arborait un crane stylisé, la marque du dieu du sang…
Cet adversaire aurait terrorisé même le plus vaillant des chevaliers bretonniens, mais le nain tatoué était déjà à moitié fou, se ressaisit avant de s’élancer sur ce champion de Khorne, en poussant son cris de guerre. Echangeant parades et attaques d’une extrême précision, les deux machines à tuer se lancèrent dans une sorte de danse la mort, alors que leurs suivants s’entretuaient dans les règles de l’art…

De son coté Vulkan était confronté à un groupe de mutants pour le moins tenace, ces misérables créatures décérébrées ne ressentaient ni la douleur ni la peur, et bien qui disposant d’un bien meilleur équipement et bénéficiant d’une expérience considérable, Vulkan et ses hommes perdaient un temps précieux… il avait vu les berserkers de Grishkar tracer un sillon sanglant dans la masse adverse, mais ces idiots aveuglés par leur soif de carnage laissait le flanc de la Légion Noire dangereusement exposé, il y en a qui va avoir droit à une bonne remontrance ce soir, du moins s’ils survivaient jusque là…
Parant une attaque d’un mutant au bec de vautour, Vulkan riposta d’un violent coup du coté tranchant son marteau runique, lequel trancha sans peine les os et tendons de la créature qui s’effondra morte au sol.
Haranguant ses hommes il écrasa deux autres monstruosités d’un coup circulaire. Les créatures moururent jusqu’à la dernière sans toutefois infliger la moindre perte à la Légion Noire, puis soudain une violente bourrasque se leva… les brumes scintillantes et les sang des morts se condensèrent en une tornade qui s’éleva encore et encore.
Puis aussi soudainement qu’elle était apparue, elle s’effondra sur elle même pour former une nappe de brouillard écarlate juste devant l’armée naine. Le brouillard au début brumeux comme tout nuage commença à se condenser pour former des silhouettes fantomatiques de grande taille. Un lourd silence tomba sur le champ de bataille même parmi les chaotique, puis un hurlement strident, tel un millier d’âmes tourmentées s’éleva de des créatures, lesquelles révélaient leur véritable apparence, celle de centaines de démons cornus armés de longues épées barbelées…

-Par les roubignolles de Thorn, c’était pas prévus au programme ca, lança Vulkan à travers sa barbe, il fut prestement frappé derrière la tête par Vorstark :
-Quoi encore ?
-Pas de blasphèmes Vulkan
. Répondit d’un ton glacial le maître de la Garde Dragon, chef spirituel du culte de Thorn, un nain irascible mais d’une droiture et d’une fidélité étonnante même selon les critères déjà strictes des nains.
Puis un son incroyablement fort s’éleva de la forteresse, celui d’un cor démesuré, sa plainte fit trembler les maraudeurs et fit dresser les poils dans le dos des nains :

-Le Gjallerhorn, c’est le Gjallerhorn !!! Hurla Vorstark. L’ennemi a mit les pieds dans la forteresse !
-Par les roubignolles de Thorn, ca non plus c’était pas prévu au programme…
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Jurassik-Gar
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyVen 2 Mai - 22:47

La sonnerie du Gjallerhorn résonna longuement sur le champ de bataille et dans l’esprit de Vulkan. La seule fois ou ce cor runique fit entendre sa plainte fut lors de l’attaque du titanesque dragon Akantor, il y a de ca près de cent quatre vingt ans. Quel méfait avait donc bien pu commettre ces barbares pour faire sonner le cor sacré ?
-Par les roubignolles de Thorn (nouvelle tape sur le heaume de la part de Vorstark), à moi la Légion Noire, montrons leur ce qu’on appel se battre chez nous ! Renvoyons ces créatures infâmes dans les ténèbres de Hel !
Sur ces mots, le seigneur nain sorti une corne de Mikleif, avant de souffler longuement à l’intérieur. Une note claire s’éleva dans les airs, effaçant la note marquante du Gjallerhorn dans l’esprits des nains présents sur le champ de bataille.
Galvanisés par le cor runique, les fils de Thorn réorganisèrent leur rangs, brandirent leur boucliers noirs et avancèrent, aussi implacable qu’une chute de pierres. Les nains repoussèrent les guerriers chaotiques, du moins pour le moment, laissant les derniers nains se mettre en place pour continuer leur avance.
Plus loin au nord, les hordes chaotiques luttaient âprement contre les hommes de Sven le Rouge, allié de Karak Thorn, qui sans avoir le talent martial et la discipline des nains, bénéficiaient d’une rage de vaincre propre aux guerriers du nord. Les forces de Shu Ren mirent un temps considérable à se coordonner pour lutter contre cet assaut inattendu.

Vulkan et Vorstark unirent leurs forces et menèrent la charge naine, jusqu’à ce que le vénérable Vorstark s’adressa à son camarade :
Et que fais tu du Gjallerhorn ? Nous ne pouvons pas laisser le seigneur Thorlief Goldmen…
Vulkan n’eu pas le temps de répondre que la vague ennemie percuta les lignes naines avec une violence inouïe, les démons venaient de rentrer dans la partie.
De nombreux braves furent écorchés instantanément lorsque des griffes immatérielles les touchèrent, leurs hurlements de douleurs furent gravés dans l’esprit de leurs compagnons encore en vie. Des contingents de lourds chevaliers noirs piétinèrent les fiers membres de la Légion Wyvern, ce qui ne manqua pas d’attiser la colère du vénérable Goff Œil de Faucon, lequel répondit d’une salve d’insultes bien senties et de tirs d’arquebuses tout aussi implacable.
Ses jurons se firent entendre par dessus le tumulte de la bataille, et étrangement ils ne firent que pousser les nains à riposter de plus belle.

De son coté Grishkar luttait contre son adversaire depuis maintenant de longues minutes, le champion de Khorne semblait infatigable, ses assauts faisant reculer implacablement le champion berserker. D’une botte bien placée, le champion chaotique désarma le nain et leva ses haches jumelles pour donner le coup de grâce, quand soudain il s’immobilisa. lentement il lâcha ses armes avant de tomber à genoux, une longues lances de fer en travers du poitrail. Dans un dernier râle de douleur, le champion tendit une main en direction de sa hache runique mais rendit l’âme avant de pouvoir faire quoi que ce soit.
L’esprit embrumé par la rage et la douleur, Grishkar mit un certain temps à comprendre la situation, devant lui se tenait un autre humain de grande taille, et fort musclé portant une cape en peau de loup taché de sang sur ses larges épaules, à son cou pendait un pendentif de gromril noir en forme de marteau. Ce ne fut que lorsque l’humain lui tendit la main que le berserker reconnut son sauveur : Sven le Rouge, chef des tribus nordiques ayant prêtées serment à Karak Thorn.

- C’était mon adversaire ! Rugit d’indignation le nain.
- S’il n’y a que ca, je peux bien vous en retrouver un tout neuf, c’est pas ce qui manque dans le coin.
-Je veux ! Et un vrai tout beau tout propre, pour la peine.

Les deux alliés se mirent à rire avant de reprendre la bataille où il l’avait laissé, luttant contre une horde infinie de guerriers avides de sang.
La situation s’améliorait un peu pour l’armée naine, leurs fidèles alliés humains étaient parvenue à faire jonction, forçant les hordes de Shu Ren à reculer, ces dernières ne parvenaient pas à coordonner leurs efforts pour lutter efficacement, ses membres mortels commençaient même à fuir le champ de batailles, sous les quolibets de leurs compagnons plus courageux.

De son coté, Vulkan démembrait un démon d’un revers de hache runique, quand tout à coup quelque chose s’écrasa sur les épaules du nain, juste avant de s’agripper fortement à l’armure de Mikleif. Vulkan tenta de se défaire de cet opportun, quand il leva la tête il tomba nez à nez avec un visage grimaçant surmonté de cornes écarlate : un démon ailé. Toujours en prise avec le démon, Vulkan risqua un regard vers le sol pour remarquer que ce dernier était inhabituellement loin, Vulkan se trouvait purement et simplement emporté dans les airs par un démon peu enclin à communiquer à l’amiable…
Et qui plus est, le démon l’emportait en direction de la forteresse, sans doute pour lâcher le fier nain du haut des remparts…

-Par les bijoux de famille du grand Thorn, tu me lâcher sale bête ?
Ce à quoi le démon répondit par un violent coup de griffes sur le visage buriné de Vulkan, ce qui lui arracha un grognement de douleur.
- C’est trop tard pour qu’on devienne ami ? Bon au moins tu pourrais voler un peu plus bas, je sens que je vais vomir…
Le démon arriva au niveau des remparts et comme on pouvais s’y attendre commença à prendre de l’altitude. Vulkan, ne sachant par trop quoi faire, attrapa à la volée une aile du démon, ce qui eu pour effet immédiat de les entraîner tout deux vers le sol, et à grande vitesse…
Les deux combattants tombèrent sur le mur nord de la forteresse, le nain parvint in extremis à se saisir d’une bannière ornant les meurtrières, laquelle se déchira en supportant le poids du nain en armure complète ralentissant par là même sa chute. Après ce qui parut une éternité, Vulkan tomba le séant le premier sur les dalles glacées du haut des remparts. Le démon quant à lui eu moins de chance et finit empalé sur le pieu qui tenait la dite bannière.

-Bon sang, ca risque d’être difficile de rejoindre la mêlée à présent…
Derrière lui s’élevaient le bruit caractéristique d’un duel à l’arme blanche… et au vu des coup de tonnerre audible à chaque riposte, le seigneur Thorlief était l’un d’entre eux…
-Que je sois transformé en elfe s’il arrive quelque chose de fâcheux à mon roi avant que j’arrive…

Vulkan parcoura aussi rapidement que lui permettait son armure, les couloirs d’obsidiennes, jonchés de statues damasquinées d’or et de joyaux en direction du combat, puis il finit enfin par tomber sur la source des bruits…
Le spectacle qui s’offrait à lui était totalement surréaliste, le seigneur Thorlief Goldmen, armé de Mjolkar livrait un duel homérique contre le titanesque Shu Ren, lequel maniait deux longues épées noires barbelées, dont chaque attaque laissait derrière elle une traînée spectrale cramoisie, par opposition aux éclairs d’un bleu glacial que libérait Mjolkar à chaque impact.
La salle du trône où se livrait le combat, était en ruine, les deux belligérant ne faisant pas dans la dentelle, les statues brisées reposaient au sol, le trône de mikleif fendue en deux dominait le duel, au sol reposait les corps meurtris de la Garde Dragon resté sur place pour protéger leur seigneur...
Thorlief faisait peur à voir, son armure runique était percée de part en part, du sang coulait de ses multiples blessures, son œil gauche laissait place à une cavité sanguinolente. Chaque attaque du Prince Démon forçait le seigneur nain à reculer, ses forces l’abandonnait, et cela Shu Ren l’avait bien comprit : d’un magistrale revers, il percuta son opposant avec le pommeau de son épée au niveau du menton. Thorlief crachat un long filet de sang, et fut projeté contre le trône en ruine, le souverain gisait inconscient sur le sol glacé.

-Misérable insecte, mille ans durant, j’ai préparé ce moment dans la chambre sans porte, mille ans à imaginer les souffrances que j’infligerai au descendant de Thorn…
Le Prince Démon s’avança lentement vers le corps inanimé du souverain, levant son épée pour donner le coup de grâce…
-Tu me déçoit fortement petit mortel, tu n’est pas digne de porter ce titre, mais à présent, cela n’a plus d’importance…AAArrrrggghhhh
Shu Ren ressenti une sensation qu’il n’avait pas connu depuis des siècles, la douleur…
Rugissant son juron favori, Vulkan se jeta en avant et planta sa hache dans le flanc de la créature démoniaque, laquelle fut fortement surprise par la présence de ce nouveau protagoniste.

-Touches encore à un seul de ses cheveux et tu va regretter le jour où tu es né… ou mort enfin bref, t’as compris ?
Vulkan se mit en posture de garde, prêt à encaisser la riposte de Shu Ren, ce dernier embrasant ses lames jumelles, et regardant d’un œil mauvais (du moins encore plus mauvais que d’habitude) le nain en armure noire qui lui faisait place.
Poussant un rugissement assourdissant le démon frappa de ses deux lames son adversaire, qui n’eu pas même le temps de voir le démon se mouvoir, qui fut projeté contre une statue massive, laquelle ne broncha pas, contrairement au nain qui sentait tous ses os se briser sous l’impact.
Quelle puissance, quelle vitesse, comment diable le roi parvenait-il à lutter contre ce monstre ?
Dans un ultime geste de défi, Vulkan relava la tête vers Shu Ren et cracha un juron bien senti accompagné un crachat tout aussi impressionnant… quand soudain un éclat bleuté derrière le démon attira le regard du nain. Un sourire se dessina sur le visage balafré de Vulkan :

-Mes amitiés à ton patron, fils de chien !

Rassemblant ses dernières forces, Thorlief Goldmen bondit sur le démon, déchaîna les pouvoirs runiques de son marteau et l’abattit dans un roulement de tonnerre démentiel sur le démon lui tournant le dos…
Une lumière aveuglante illumina la salle du trône, les fondations même de la forteresse tremblèrent, et le démon poussa un rugissement de colère avant de disparaître dans une explosion magistrale faisant sombrer les deux guerriers nains dans les ténèbres de l’inconscience…

La mort, ou du moins le bannissement de Shu Ren eu des répercutions immédiates sur la concentration des sorciers chaotiques : sonnés par le contrecoup ils perdirent leur concentration et les sortilèges permettant aux démons de parcourir notre dimension s’étiolèrent, en même temps que les entités démoniaques. L’armée chaotique venait de perdre en un instant ses principales troupes de choc.
Rapidement la bataille tourna court, ragaillardis par la disparition des démons les nains et les hommes de Sven le rouge redoublèrent d’effort et dispersèrent les troupes chaotiques déjà malmené par les troupes de Grishkar et de Brunhilde, la fille de Thorlief.
La suite ne fut qu’une série de carnage et règlements de comptes plutôt sanglants.

Le premier à mettre les pieds dans la salle du trône, fut Vorstark horrifié par le spectacle qui s’offrait à lui…

Quand il ouvrit les yeux, la première chose que vit Vulkan fut le sourire bienveillant de Brunhilde, restée à son chevet. Lentement et douloureusement Vulkan se redressa, s’étira difficilement et accepta une corne d’hydromel, le meilleur remède pour calmer une douleur (selon lui). Puis se tournant vers la porte de la chambre, il aperçu Vorstark et Thorlief qui le regardait chacun avec un sourire peu dissimulé.

-Mon seigneur, quel joie de vous voir sur pieds !
Et par le plus grand des hasards, quelqu’un pourrait-il me dire ce qu’il s’est passé ? J’ai comme qui dirait raté un épisode…

Ce à quoi Thorlief répondit :
-Dépêches toi de t’habiller, on te racontera tout durant le banquet, on est déjà en retard.
-Un banquet, par les roubi… attendez moi j’arrive, commencez pas sans moi !



A une dimension de là :
Des flammes infernales le cernaient, chaque mouvement lui était impossible sans tomber dans le tourbillon démoniaque. Dans sa prison magique, Shu Ren tentait futilement de se libérer de ses entraves. Le temps passant différemment dans les royaumes du chaos, il lui paraissait une éternité qu’il était piégé en ce lieu.
Un être en apparence humaine s’avança vers les barreaux de la cage magique, un sombre sourire se dessinait sur un visage moqueur.

-Libères moi immédiatement ! de quel droit oses-tu me retenir dans ce lieu maudit ?
-Tu as échoué Shu Ren, mille ans à préparer cette assaut et tu échoues misérablement ?
-Mais tu m’avais juré que je vaincrai, je devais gagner !
-Non non non petit démon, je t’ai dis que tu aurai Karak Thorn sous tes pieds, regarde bien le sol sous tes pieds…
Par magie le tourbillon laissa place à une vue de la forteresse naine, vue du ciel.
-Tu trouve cela amusant ? Moi oui.
Shu Ren bouillonnait littéralement de rage.
-J’ai dépensé beaucoup de puissance pour que tu puisses lever cette armée, et toi ? Tu échoues comme un débutant. Par ta faute je vais devoir m’en occuper personnellement, et tu sais que j’ai horreur de cela…
Amuses toi bien ici, tu vas devoir t’y habituer.

-Noooooonnnnn libères moi, soit maudit, soit maudit Laufeyson !!!!
L’étrange individu se retira dans un rire machiavélique, laissant le démon sombrer dans la démence, seul, irrémédiablement seul…
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Theris
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyDim 4 Mai - 1:00

"Par les bijoux de famille du grand Thorn"? Tu trouves pas ça un peu.. osé comme imprécation tout de même?
Sinon c'est un récit très amusant, avec un peu d'humour (même un peu trop parfois). J'aurais aimé un peu plus de descriptions sur la fin.
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyDim 4 Mai - 4:28

Par les roubignoles de Super-biquette(oui tout d'un coup c'est beaucoup moins classe...)j'ai A-D-O-R-E!J'ai bien aimé la métaphore des tendances nymphomanes des génétrices des chaotiques,joliment dit:roll:.

Youwyou,t'es vraiment doué quand tu prends ta plume cher Jurassik-Gar Gob Timide,une autre!une autre!
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyDim 4 Mai - 10:27

J'ai tout relu pour me remettre dans le bain et apprécier ton dernier texte à sa juste valeur... Et, le tout coule comme la pluie perle sur le dos d'un canard!

Un véritable charme! Coloré et stylisé à souhait!
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Jurassik-Gar
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MessageSujet: Saison 2, introduction   Karak Thorn part en guerre EmptyMer 25 Juin - 15:20

L'introduction de la saison deux

Une fête qui tourne court.


-A la tienne vieux fou !
Les choppes s’entrechoquèrent, suivi de peu par un vivat fantastique. La fête battait son plein, les fils de Thorn et les hommes de Sven le rouge célébraient leur victoire récente contre l’armée de Shu Ren. La salle était comble, la bonne humeur parfumait l’air déjà embrumé par l’odeur d’hydromel et de viande grillée. Un groupe d’humains débutait une chanson, enjoué parlant de hauts faits d’arme et de ravissantes demoiselles. Rapidement le chant fut reprit par tous les humains présents dans la salle du banquet, puis les nains reprirent le refrain en chœur.
Thorlief Goldmen observait amusé la scène, deux peuples liés par des liens plus solides que le diamant fraîchement sorti de la mine. Du haut de son trône, le vénérable nain sirotait avec délectation une corne d’hydromel. Son visage buriné montrait encore des traces de son violent duel, son œil gauche était à présent couvert d’un bandeau noir sertit d’une rune.
Un vague d’encouragement à sa droite le tira de sa rêverie, son bras droit Vulkan Drake livrait un duel au bras de fer avec un humain immense à la pilosité impressionnante, portant le timide nom de Kog. La légende voudrait que Kog soit le fils d’un humain et d’une Trolle des steppes. Ce genre de récit aurait faire rire le roi nain, mais l’humain semblait mettre en réelle difficulté le général nain, et qui plus est Kog ne semblait même pas forcer.
Cette histoire avait peut être un fond de vrai…
De leur coté, Sven et Grishkar riaient à gorge déployée, sans doute à propos de leur succès durant la bataille.
Même Vorstark semblait s’amuser, lui d’habitude d’humeur si sombre.
Ragaillardis par la liesse, Thorlief se sentait invincible, le sentiment que les fils de Thorn ne tomberaient jamais emplissait son esprit.

Mais loin des regards, dans un coin sombre de la salle du trône, vide de toute forme de vie, et marquée par le combat contre le démon, quelque chose se mit à luire…
Mjolkar, le marteau runique vit ses runes s’embraser, la salle s’illumina d’une lueur bleutée. De discrets arcs électriques léchèrent l’arme et commencèrent à s’étendre au reste du trône.
Quelque part sous terre, un titan se réveillait…

Vulkan déclara forfait, Kog était proche de lui arracher le bras. La foule scanda le nom de Kog et de Vulkan, jamais personne n’étais parvenu à tenir aussi longtemps contre le colosse. Les deux guerriers se serrèrent la main et accueillirent avec joie des choppes d’alcool de miel. Toutefois Vulkan ne put retenir une grimace de douleur lorsque personne ne regardait.
Le nain vaincu rejoignit son roi, mais fut prestement intercepté par une silhouette familière. Ses formes séduisantes, ses longues tresses blondes et son regard vif ne laissaient pas la place au doute, la belle Brunhilde se tenait face au seigneur de la Légion Noire. Sans laisser au nain le temps de réagir la fille de Thorlief entraîna Vulkan sur la piste de danse, toujours sous le regard amusé du roi.
Bien que doué sur un champ de bataille, le seigneur nain parvenait à peine à garder un semblant de dignité et semblait même gêné par la situation.
Tout à coup, très discrètement un nain en armure légère entra dans la salle et se dirigea d’un pas rapide vers Thorlief. Le ranger ne risqua pas même un coup d’œil à la fête qui l’enveloppait, son regard reflétait sa détermination. Le jeune nain s’approcha du roi :

-Mon seigneur.
-Que puis-je pour toi ?

La voix du ranger, grave, tranchait avec l’air enjoué du roi nain.
-Monseigneur, une grave nouvelle, l’expédition que vous avez mandé vers Karak Draka…
-Il s’est passé quelque chose de fâcheux ?
-Seigneur, ils ont été attaqués avant Karak Draka.

Le visage de Thorlief regagna son impassibilité habituelle.
-Nous avons perdu des frères ?
-Ils ont été attaqués par surprise, ils semblent avoir fait face à une force bien supérieure en nombre…
-Combien ?
-Tous…
-Par Thorn, on a une idée de l’assaillant ?
-Fischak…

C’était là le nom que les fils de Thorn donnait à l’une des plus ignobles créatures qui ai jamais foulé le monde.
des monstres à l’ambition démesurée…les vampires
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyMer 2 Juil - 7:11

Toujours aussi sympa!
La suite^^
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyDim 6 Juil - 12:56

J'aime beaucoup ton récit Gob Content
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptySam 12 Juil - 18:21

Mon cher ami tes textes sont toujours pour moi une jouissance que Slaanesh lui même ne pourrait provoquer HB Amoureux Vivement le prochain!
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Jurassik-Gar
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyJeu 17 Juil - 16:36

Une ombre à l’est

-Ils ont pris le pont ! ! ! Hurla l’éclaireur dont le message était étouffé par le vacarme assourdissant de la canonnade incessante orchestrée par Goff Œil de Faucon et ses troupes du haut des murailles.
Une expression de malaise croissant se dessina sur le visage traditionnellement impassible du Sarkar, la situation devenait réellement inextricable. Le seigneur nain ouvrit la bouche pour donner les ordres quand un avertissement venu de la tour nord retenti :

-Attention, tous à terre !
A peine l’avertissement fut-il donné qu’un immense rocher passa par-dessus les hautes murailles d’obsidienne avant de s’écraser dans la cour principale de la forteresse. L’impact projeta une volée de fragments dans toutes les directions, et plusieurs nains et norses furent blessé par ceux-ci, un humain gisait là, il ne se relèverai plus jamais...
Thorlief se releva, encore sonné, avant d’être tout aussi rapidement replaqué au sol par Sven le rouge, d’autres ombres passèrent au-dessus d’eux : Karak Draka se retrouvait bombardé sous un feu nourri.
De nombreuses habitations et constructions pluri-centenaires disparurent en quelques secondes, de magnifiques statues finement ciselées aux effigies des héros de jadis furent jetées à bas. Le frêne blanc, symbole de l’alliance entre les nains et les hommes de Sven le Rouge, gisait brisé à terre, ses précieux fragments éparpillés.
Plusieurs incendies se déclenchèrent dans les baraquements des guerriers nains, de longs et terribles hurlements s’élevèrent dans la nuit, des pauvres malheureux semblaient pris au piège dans le brasier.
Leurs hurlements hanteraient Thorlief et Sven jusque la fin de leur vie, ce qui ne devrait pas tarder au vu d la situation.
La voix puissante de Goff résonna, proférant des jurons à faire pâlir le dépravé des longues barbes. Comme un seul homme, toutes les pièces d’artillerie se mirent en branle et ripostèrent sur l’ennemi, accompagnés par les archers norses et les arquebusiers nains.
Les explosions provoquées par les armes à poudre noire illuminèrent la nuit, la silhouette du maître de la légion wyvern se dessina brièvement, brandissant son arquebuse dans une main et un pistolet dans l’autre. Seule silhouette discernable dans la brume de jais, il ressemblait à ces guerriers d’antan, semblant se dresser seul contre un ennemi implacable.
Le majestueux roi Thorlief Goldmen, d’ordinaire si impressionnant de part sa prestance, voyait son monde s’écrouler autour de lui, l’œuvre de son glorieux ancêtre sur le point de s’écrouler devant la puissance implacable du plus terrible adversaire que son peuple ai jamais rencontré, un adversaire si redoutable que les grandes défenses soit disant imprenables de la forteresse furent balayées en moins de trois jours par seulement l’avant garde de l’armée ennemie. Pour la première fois de sa vie, sa longue vie emplie de guerres, de batailles contre les monstruosités du nord, pour la première fois Thorlief ressentait une peur incoercible lui tenailler les entrailles et lui paralyser l’esprit… Ils allaient tous mourir, et il le savait…


Une semaine plus tôt.

La fête dura encore deux jours et deux nuits, deux longues journées de liesses, de chants et de beuveries pour le plus grand plaisir des norses et des nains. D’après les comptables nains (qui étaient particulièrement précis et zélés dans ce domaine) près des trois quarts des réserves d’hydromel de l’année furent consommées durant ces quelques jours, sans oublier les gargantuesques quantités de viandes qui finirent rôtis et ingurgités par les vainqueurs.
Maintes promesses furent proclamées, de nombreux serments furent scellés. Les deux peuples ne furent jamais aussi proche que lorsque le roi nain proclama devant les seigneurs de guerres que le peuple de Sven le Rouge pouvait habiter dès à présent dans les murs de la forteresse, et ce aussi longtemps qu’ils le désiraient.
Cette déclaration, encore impensable quelques jours auparavant provoqua un vivat tonitruant de la part des concernés, mais aussi de la part des fils de Thorn, qui accueillirent leurs frères d’armes avec un mélange de grand respect et de joie palpable. L’année allait être plus qu’excellente pour les affaires, déclara un tavernier nain en voyant le seul chiffre d’affaire de la première nuit de beuverie.
En guise de cadeau au nains, les hommes de Sven offrirent leur bien le plus précieux : Yggdrasil, le frêne blanc, symbole de gloire et de bonheur, un arbre légendaire dont la graine aurait été donné en personne par les dieux nordiques. Devant un tel acte, le roi nain ne pu retenir ses larmes, sachant quel lien liait l’arbre et Sven le Rouge.
Une immense fresque fut gravée en l’honneur de cet instant sur le mur de la salle du trône de Karak Thorn.
D’autre évènements heureux furent célébrés en ces jours de joie, comme la déclaration des fiançailles de Vulkan Drake et Brunhilde, la fille du roi en personne. Thorlief accueillit cette nouvelle avec joie, et donna son assentiment, en déclarant que sa fille mettrai enfin le petit-fils qu’il attendait depuis bien longtemps… une fois la nouvelle rendue publique une nouvelle soirée de beuverie débuta, toujours sous le regard satisfait des patrons de tavernes.

Au début du troisième jour, le réveil furent bien laborieux pour les fêtards, d’autant que le temps se gâta sensiblement, de sombres nuages s’élevèrent de l’est poussés par un vent glacial.
L’hiver approchait à grand pas, et avec lui les promesses de longs mois rudes, toutefois la saison des glaces était singulièrement précoce cette année même selon les plus anciens de la forteresse dont Goff le premier :

-Pas normal tout ca, moi je te le dis, y a un truc louche. Au moins ca apprendra à ces jeunes courtes barbes ce qu’on appelle un hiver rude chez nous. N’empêche qu’il y a un truc louche, avec un peu de chance, ca doit être la faute des dieux sombres, z’ont pas du beaucoup aimer la ramassé que s’est prit leur armée, comme ils peuvent pas nous battre, z’ont décidé de nous emmerder jusqu’au bout j’te le dis ! N’empêche qu’y a truc de pas net…
S’ensuit une litanie de jurons bien sentis à l’encontre des dieux du chaos et de leurs servants…




Au première lueur de l’aube, Sven le Rouge, nouvellement promus au grade de maître des éclaireurs reçut un message de ses hommes déjà à leur poste dans les avants postes de la forteresse :
Un croassement anonca la venu du corbeau, l’oiseau aussi noir que la nuit rentra par la fenêtre avant de se poser sur l’épaule de son maître tatoué, un parchemin attaché à l’une de ses pattes. Sven détacha délicatement le message avant de l’ouvrir pour lire les nouvelles, ce qu’il vit manqua de lui arracher un juron de surprise.
Sans plus attendre, il attrapa sa cape en fourrure d’ours, et se dirigea en vitesse vers la salle du trône. Il lui fallut traverser une série de couloirs plus longs les uns que les autres, il ne pouvait qu’apprécier le fait qu’un envahisseur se perdrait probablement en essayant de trouver la salle du trésor ou celle du trône. D’un autre coté, il maudissait également l’architecte à chaque fois qu’il devait trouver son chemin dans les méandres du bâtiment monolithique. Et pour couronner le tout le sol d’obsidienne et de marbre poli était des plus glissant, ses bottes étaient conçues pour traverser les étendues enneigées de Norsca, pas pour adhérer à ce sol dallé. Mais son nouveau poste ne lui permettait pas de se plaindre pour des choses aussi secondaire. Etre nommé à un rang aussi important parmis la hiérarchie de la forteresse était quelque chose d’inespéré pour un humble chef de clan comme lui. Qui aurait pensé que lui, un humain d’aussi basse exaction que lui, parvienne à forger une alliance aussi solide avec les fils de Thorn, ainsi que repousser la horde innombrable du seigneur Shu Ren ? Personne pas même son vieux père. Sven sourit en repensant à son paternel qui ne cessait de le traiter comme un moins que rien, un fils de chien tout juste bon à aiguiser les armes de son père. Sans doute fusse là la raison qui poussa Sven à ne jamais baisser les bras, à devenir le plus grand chef qu’ai jamais eu la tribu du Col de Glace. Et force est de constater que le résultat dépassait de loin ses espoirs les plus fou. Resserrant sa cape autour de son torse, il réprima un frisson, le vieux Goff a sans doute raison, ce froid est inhabituel en cette saison. Bah ! Aucune importance cet hiver, son peuple aura enfin un vrai toit sous lequel s’abriter de la morsure du froid, cette simple pensée suffit à réchauffer le cœur du colosse, à défaut du reste de son corps.
Enfin il arriva devant la salle du trône dont l’immensité et la splendeur émerveilla Sven comme s’il la voyait pour la première fois. Les ravages du combat homérique contre Shu Ren disparaissaient lentement mais sûrement sous les mains agiles des tailleurs de pierre nains, et indéniablement ils avaient du talent ! Sven était pourtant certain que cette statue était irrécupérable, et pourtant en moins de quatre jours les artisans nains avaient presque entièrement restaurés son lustre d’antan.
Sur son trône, Thorlief était en pleine discussion avec son bras droit et futur gendre Vulkan, d’après les bribes qu’il percevait le ton était joyeux et fraternel, dommage qui lui fallait transmettre cette missive.
Sven se racla la gorge un peu bruyamment, et bien que manquant à tous les protocoles en vigueur, son geste eu le résultat escompté. La discussion cessa immédiatement, le seigneur de la légion noire se recula pour laisser passer le chef de guerre humain de toute évidence pressé.
S’inclinant respectueusement devant les deux nains, Sven tendit le bras pour donner le parchemin détenteur d’une nouvelle de première importance.
Thorlief lui renvoya son salut et s’empara du message et commença à le lire, le seigneur nain se raidit d’un coup en parcourant les lignes écrites en runes norses. Une nervosité palpable émanait du roi nain, qui relut plusieurs fois le message comme s’il s’attendait que le contenu de celui-ci change à la lecture suivante.

-Je viens tout juste de recevoir cette missive, seigneur.
-Est-ce une plaisanterie ? Auquel cas elle ne me fait rire aucunement.
-Sur Yggdrasil je jure qu’il n’en est rien, ce message provient de Carven, mon meilleur éclaireur, je réponds de lui.
-Je te crois sur parole, mais j’avoue avoir bien des difficultés à imaginer qu’une telle chose soit possible.
-Je comprends, mais ce que vous lisez est on ne peux plus sérieux mon seigneur.
-Euh… je connais un nain qui pige que dalle…
Intervint un Vulkan de toute évidence perdu. J’ai raté un épisode ?

A ce moment précis un jeune nain, à savoir le même qui avait avertit le roi nain durant le banquet, fit son interruption dans la salle royale :
-Karek Iglaz est en feu ! Monseigneur, l’avant poste de l’est est tombé !

-Par les roubignolles de Thorn ! C’est quoi encore cette entourloupe ? Lança Vulkan qui fut prestement frappé derrière la tête par son roi.
-Rassemble immédiatement la légion noire ! Et le plus rapidement possible !
Thorlief se saisit de son marteau runique et fit quémander tous les seigneurs de guerres de la forteresse, des messagers furent envoyés. Sven et Vulkan partirent avec célérité réunir leurs troupes. Le cor de Karak Thorn sonna : le roi réunissait le throng.
Le Sarkar relut une dernière fois le message qu’il tenait entre ses larges mains :

« Karek Iglaz est assiégé par une armée de mort-vivants. Demandons appui militaire de toute urgence. Situation critique. »
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Jurassik-Gar
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptyVen 25 Juil - 16:58

Quelques heures auparavant, hors de la forteresse.

Qui ose déranger me déranger dans ma retraite ? Gronda une voix sourde, rocailleuse et de toute évidence teintée d’hostilité.
La réponse lui arriva sous la forme d’un corbeau noir, rentrant dans le sombre édifice par une petite lucarne en hauteur. L’immense oiseau dressé d’une main de maître fit plusieurs fois le tour de l’austère salle avant de se poser sur un meuble poussiéreux et vraisemblablement laissé à l’abandon par son propriétaire. L’oiseau de mauvais augure tenait dans ses serres un parchemin. Le seigneur nain sortit de l’ombre pour se saisir du volatile, il l’immobilisa avec une délicatesse que ne soupçonnait pas sa carrure et son allure peu avenante, puis se saisit du message de sa main calleuse.
Les runes norses défilaient sous son regard impavide, l’écriture portait la marque de Sven le Rouge à en douter par les boucles très accentuées des runes mineures. Mais cette fois, le meneur humain ne semblait pas avoir prit le soin habituel qui caractérisait ses anciennes missives, de nombreuses taches d’encre rouge erratiques donnait à la lettre un coté sale et écrit en urgence comme en dénotait la courbure presque exagérée des dernières runes. Une pensée surgit de l’esprit tortueux du seigneur nain : s’agissait-il réellement d’encre rouge ?
Le vénérable nain renifla le parchemin, une cascade de flagrances agressèrent ses sens affûtés : Sueur, poudre noire, encre, bière, hydromel ainsi qu’une odeur de viande rôtie mais pas brûlée. Pas la moindre odeur de sang, voilà qui soulageait le nain, au moins la situation n’était pas encore catastrophique.
Le vénérable nain prit un morceau de cire noire et le porta à la flamme de l’unique bougie chargée d’illuminer l’austère chambre. Le seigneur nain pencha lentement le morceau de cire, et en fit couler avec une délicatesse surprenante quelques gouttes qui vinrent choirent sur un nouveau parchemin sortie d’une office poussiéreuse.
Reposant la cire sur le présentoir de marbre noir, il souffla légèrement sur la tache de cire avant d’y appliquer sa chevalière. Un sigle bien connu s’imprima dans la matière noire, celui d’un marteau surplombant une montagne enneigée.
Avec mainte précaution, il attacha ce singulier message à la patte gauche du corbeau avant de porter ce dernier à la fenêtre d’où l’oiseau prit rapidement son envol en direction de son maître.

La missive portait le sceau personnel du haut conseil, et bien que ce Sven n’en fasse parti que depuis peu, il ne semblait pas du genre à user d’un tel pouvoir si la situation n’était pas sérieuse. Voilà qui était on ne peut plus
fâcheux, ses blessures le faisaient encore souffrir le martyr, il n’était plus tout jeune et ne récupérait pas aussi rapidement que d’autre. Mais il avait un rôle qu’il tenait de son père qui le tenait lui-même de son aïeul, il lui était impossible d’y échapper. Une nouvelle fois la honte lui pinça le cœur, deux cent trente longues années il avait ce poste et jamais il n’avait failli. Et lors cette bataille contre ce félon de Shu Ren, il avait échoué dans son rôle de protecteur sacré.
Des larmes de rage coulaient sur ses joues parcheminées, jamais il ne s’était senti aussi inutile, aussi humilié. La honte hantait ses nuits, il ne pouvait s’empêcher de revoir cette scène, et sans doute jamais elle ne quitterait son esprit. Toutefois un espoir apparut lorsqu’il relut le message, il y voyait une chance de se racheter, de regagner son honneur bafoué.
Voilà que son frère d’arme, son plus fidèle ami venait de déclarer un schisme sans précédent dans les rangs des fils de Thorn. Qu’une telle trahison soit possible n’avait encore jamais traversée son esprit. Comment diable
pouvait-on à ce point trahir les principes fondamentaux qui régissaient la société naine depuis des millénaires ?
D’ordinaire d’un calme olympien, le vieux seigneur nain sentait la rage bouillonnante lui nouer les entrailles, il percevait même un sentiment de haine farouche croître dans un recoin de son esprit. D’un geste il repoussa cette pensée, il tentait par tous les moyens de se persuader qu’elle n’avait jamais, ne serai-ce qu’effleurer son esprit, mais rien n’y faisait il sentait cette ombre peser sur son âme. Il adressa une brève prière à Thorn, le suppliant de libérer son esprit de la moindre souillure, de crainte de voir son futur jugement faussé par ses propres sentiments…
Ce fut à ce moment là qu’un fragment de sa longue mémoire choisit pour repasser devant ses yeux rougis par la colère. Il se revit près de deux siècles plus tôt accepter des mains même du Sarkar ce marteau qui le hissait aux plus hautes marches de la hiérarchie du Karak. Il se revit avec plaisir endosser pour la première fois son armure étincelante protégée de nombreuses runes tel un héros nain de l’ancien temps. Les images défilèrent rapidement, survolant une échelle de temps s’étalant sur près d’un demi-siècle, jusqu’à se figer sur un événement bien précis. Le vénérable nain ne pu retenir un sourire en revoyant cet instant magique, lors duquel il risqua sa vie d’une manière quasi théâtrale pour sauver celle de son roi en pourfendant d’un coup particulièrement chanceux un immense troll de glace. Cet acte lui avait assuré les remerciements les plus sincères de Thorlief Goldmen, et par la même occasion le respect inaliénable de tous les fils de Thorn.
Par la suite l’image se dégrada, et rapidement la scène apparut comme au sein d’un brasier, il vit la magnifique salle du trône en flamme, de nombreux braves gisants au sol et parmis eux il vit avec horreur le corps inanimé de son roi. Puis un visage apparut, le visage du frère d’autrefois, souriant comme fier de l’état de la grande salle royale.
Ne pouvant plus supporter cette réminiscence de son esprit vieillissant, le nain rouvrit les yeux en sueur. Puis une question commença à le tarauder, était-ce une création de son souvenir, embrumé par la colère ? Ou s’agissait-il d’une vision envoyée par son dieu ? Intérieurement il pria pour que la première solution soit la bonne, mais même si ce n’était pas le cas, il ne pouvait laisser cet hypothétique futur se concrétiser.
Il était se son devoir de tout faire pour garder une forte cohésion parmi ses pairs, il ne pouvait décemment pas laisser un schisme diviser les frères d’autrefois. Non cela lui était impossible, il savait ce qu’il lui restait à faire.

Une fureur sourde emplit son cœur, jamais il ne s’était senti aussi déterminer à remplir son devoir. Il se dirigea vers l’armoire vermoulue, l’ouvrit et contempla une dernière fois son armure de Mikleif, symbole de son rang. Lentement et avec minutie, le seigneur nain entreprit de revêtir cette lourde armure, pièce par pièce, plaque par plaque. Une fois endossée, le nain ne pu retenir un sentiment de fierté lorsque son bouclier renvoya l’image d’un guerrier prêt à partir au combat.
Saisissant son lourd marteau de guerre noir, il adressa une ultime prière à sa divinité :

-Puissant Thorn, puissiez vous accorder à votre serviteur l’occasion de se racheter de sa faute, donner moi la force d’accomplir mon devoir avec honneur que ce soit dans la vie ou dans mort.

Après quelques minutes de recueillement, le seigneur nain se redressa de toute sa hauteur, il restait l’un des plus grands fils de Thorn de la forteresse, surmontant même le roi d’une demi-tête. Saisissant son cor de Mikleif, le vénérable guerrier monta en haut de sa tour de recueillement. L’escalier qui y menai était sombre et poussiéreux, tel le reste de la bâtisse isolée, idéal pour s’isoler du reste du monde pour se recueillir.
Poussant la lourde porte d’acier, il s’avança sur le sol dallé, balayé par le vent glacial du nord.
Scrutant une dernière fois ce paysage d’un blanc immaculé, il senti que c’était probablement la dernière fois qu’il lui serait permit d’observer ce paysage pour lequel il se battait depuis si longtemps.
Nulle pointe de nostalgie ou de tristesse ne traversa son esprit, mais plutôt un sentiment de fierté et de liberté, il rejoindrai bientôt ses ancêtres et n’aurait pas honte en leur illustre compagnie.
Puis il porta le cor à ses lèvres, inspira profondément avant de faire sonner l’instrument qui produisit un son pur et profond qui se propagea dans toute la région. Il recommença à deux reprises avant de s’arrêter et d’écouter les messages portés par le vent…
Après quelques minutes d’un silence implacable, d’autres notes se firent entendre des montagnes avoisinantes, rapidement par d’autres toujours plus lointaines : la légion se réunissait.

Bientôt sa légion serai de nouveau réunie, bientôt il pourrait se racheter. Sur cette dernière pensée, Vorstark maître de la Garde Dragon, garde personnelle du roi Thorlief Goldmen, porta son regard vers la lointaine forteresse de Karak Thorn. Son aide était demandé, son homologue Vulkan venait de déclarer une guerre fratricide, ce qui après les lourdes pertes dues à la récente bataille et à sa popularité le mettait en position de force devant le Sarkar. Ce félon venait se s’autoproclamer comme le disait la missive : « Réincarnation vivante de Thorn ». Le simple fait se remémorer ces mots lui hérissèrent les poils et ravivait cette ombre dans son âme.
Ralliant l’intégralité de la Légion Noire, Vulkan avait investi la salle du trône et jeter au sol son roi renié. Qu’un autre qu’un descendant de Thorn puisse brandir le tout puissant Mjolkar en ce moment même lui était insupportable.
Rassemblant toutes ses forces, Vorstark poussa un cris de rage en direction des cieux avant de tomber à genoux.
Posant son regard vers le Kringatukul, le maître de la garde personnelle du roi su qu’il était de son devoir de veiller sur son seigneur, de permettre à son roi de reprendre sa place sacrée ainsi que les rennes du Karak
Le traître devra payer pour cette ignoble trahison.
Les tambours de guerres résonneront de nouveau, la lance sera brisée, le bouclier fendu, le frère affrontera la frère d’autrefois mais cette fois ci il n’échouerait pas…



















Le grand corbeau noir effectua une longue spirale avant de se poser sur l’avant bras que lui tendait l’humain…
L’individu, vêtu à la manière des nordiques surplombait les environs. Du haut de la tour de l’avant poste il pouvait balayer d’un regard l’immensité glacé de Norsca et principalement la cime du volcan sur lequel était bâtit la fameuse forteresse de Karak Thorn.
L’homme tendit un morceau de viande encore chaude à l’oiseau, lequel s’empressa de l’avaler dans un croassement sinistre.

-Mon vieil ami, commença l’humain, tu ne peux imaginer à quel point tu m’as manqué tout ce temps loin de chez moi. Il caressa amoureusement les flancs du volatile, comme on caresse sa douce moitié.
Mais je perçois que les années ne furent pas tendre avec toi, quel malheur en réalité ! Et en effet le corbeau messager montrait des signes avancés de vieillesse, les longues plumes de ses ailes se teintaient d’un gris métallique à leurs extrémités. Le corps malingre de l’oiseau était parsemé de cicatrices, souvenirs permanents des guerres d’antan.
-As tu délivré mon message ? Bien sûr que oui, quelle question, as-tu jamais faillit à ta mission mon fidèle ami ? Jamais tu ne ferais faux bond à ton ancien maître.
L’homme décrocha la lettre de la patte du corbeau et l’ouvrit délicatement. Un sourire sinistre se dessina sur son visage barbu, ce vieil intégriste de Vorstark était tombé dans son piège.
Les leçons du Laufeyson lui était on ne peut plus profitable : diviser pour mieux régner…
Avec l’assurance que la garde dragon était bel et bien dans la forteresse, nul possible renfort en provenance de l’extérieur ne pourrait plus le gêner dans ses plans. Et il pouvait compter sur le caractère irascible et borné des nains pour que ceux-ci commencent à se diviser voir même s’entretuer.
Cette idée lui plaisait énormément, que les fils de Thorn lui mâchent le travail éveillait en lui un sentiment de joie morbide.

L’homme s’avança au bord de la haute tour de guet, et porta son visage sur le paysage apocalyptique qui s’étendait à ses pieds.
L’avant poste était en feu et littéralement en ruine, si tant est qu’on puisse encore parler d’avant poste pour un édifice de cette taille. La tour monolithique s’élevait à près de deux centaines de pieds de haut, taillée à même une aiguille d’obsidienne prétendument indestructible.
Le sol entourant la tour était jonché par les corps sans vie des vaillants guerriers nains et norses qui avaient vainement tenté de repousser l’ennemi, ces cadavres hélas, ne trouveraient probablement jamais le repos qui leur était dû.
Le sol était balayé par un vent sinistre en provenance de l’est, en provenance du Laufeyson…
Ce vent était chargé de volutes soufrées, charriant avec lui les cendres, dernières témoins du très récent combat.
Cendres qui commençaient déjà à recouvrir les cadavres mais aussi les légions sans fin de morts sans repos qui constituaient l’avant garde de la toute puissante armée de l’humain.


Va, mon vieil ami, portes ce message ci à ce bon vieux Sven, va !
Susurra l’homme en tendant le bras pour donner au corbeau l’élan nécessaire pour s’envoler.
L’oiseau messager s’envola, survola la tour en ruine en s’aidant des courants d’air chauds ascendants avant de dépasser, les cohortes de morts-vivants avant de se diriger vers Karak Thorn.
L’homme sourit une nouvelle fois, son plan infaillible se mettait en place, chaques pièces s’avançait sur l’échiquier. Il avait joué les deux premiers coups en prenant cette tour, mais aussi en modifiant ostensiblement la missive portée à l’intention du maître de la garde dragon.
Laissons l’adversaire jouer son tour à présent… Et là encore il n’avait aucun doutes sur la réaction si prévisible de ses vieux amis…

Se dressant de manière théâtrale sur le haut de la tour en flamme, l’humain serra les deux poings en déclarant :

-Trop longtemps, j’ai attendu ce moment, trop longtemps vous avez salit ma réputation et mon nom. Le jour de ma vengeance a sonné, et là vous regretterez enfin vos actes passés…

La lumière du soleil parvint un fugace instant à percer à travers la fumée de l’incendie et éclaira le visage de l’homme. N’importe quel habitant de Karak Thorn aurait juré avoir aperçut Sven le rouge en personne sur cette tour tant ils étaient semblable. A une exception toutefois… les longues canines qui dépassaient de ses mâchoires…
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MessageSujet: Re: Karak Thorn part en guerre   Karak Thorn part en guerre EmptySam 26 Juil - 3:29

C'est pour le moins intéressant... Vite la suite!
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